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dimanche 19 novembre 2017

PALERMO BLITZ


   Il y a quelques semaines, je suis tombée, un peu par hasard c'est vrai, sur un numéro ultra désirable du Madame Figaro. A la une, une rencontre au sommet entre deux idoles, deux princes du son et du mot : Biolay, Daho.
En cette semaine anniversaire (coucou, j'ai 26 ans :), Benjamin et Etienne m'offrent deux cadeaux plutôt géniaux (ok donc maintenant, la fille s'approprie les vedettes...), et il fallait absolument que je t'en parle.


Contrairement à Brigitte, plus le temps passe, plus B.B. s'embellit. Ces deniers mois, la fan des chansons que j'étais s'est donc transformée en fan du chanteur (les idoles vivantes, c'est quand même plus marrant). 
Chaque mercredi soir, je suis planquée chez moi, devant la Nouvelle Star. Et depuis hier, complètement emballée par mon cadeau d'anniversaire. Un sublime livre signé Marcel Hartmann, qui a suivi Benjamin en tournée, et photographié Biolay comme jamais. En noir et blanc intégral, les clichés sont incroyablement vivants, pris sur le vif, sans artifice. Je recommande.



Pour les fans purs et durs, une édition limitée (250 exemplaires) est également dispo en pré-commande sur le site de la Galerie 213, contenant un vinyle avec trois titres inédits ainsi qu'un tirage signé de Marcel Hartmann. C'est bientôt Noël, hein les gars ?

 Quatre ans. Quatre ans que j'attendais avec la plus grande impatience le retour de Saint Etienne. Et puis, vendredi, j'ai découvert "Blitz".
Un diamant brut et sombre, emprunt de brume et d'un séduisant parfum de mort. L'insouciance se fait dark, les arrangements glacés subliment des paroles aux allures de paraboles, les mélodies enivrantes et illogiques reflètent à merveille un monde à l'envers, qui va de travers.
Évidemment, chaque piste est un nouveau bouleversement. Qu'il s'agisse de la sauvage "Chambre 29", laissant deviner derrière un nuage de fumée le Daho d'avant, des ultra noirs "Baisers Rouges", ou encore de l'addictif "Après le Blitz", un disco apocalyptique qui n'est pas sans me rappeler "Les Chansons de l'Innocence Retrouvée"...


"Y'a pas quatre heures, j'avais vingt piges", et déjà des idoles qui donnent le vertige (amis de la poésie, bonsoir).





lundi 17 avril 2017

LES GLYCINES


   Je ne pensais pas revenir ici pour te parler de ça, de lui. Et puis, par hasard, je suis tombée sur ce concours un peu hors-normes, un peu sympa, organisé par Radio Nova (radio que je vénère depuis qu'elle a décidé de placer Édouard Baer à la tête de sa matinale).
La consigne du concours est simple et complexe à la fois : imaginer en 1999 mots (maximum) la dernière nuit de Prince. Je ne m'étais pas risquée à un tel exercice depuis les désormais mondialement célèbres aventures de Brenda et Bobby (souviens-toi). Alors, en attendant le verdict, j'ai choisi de partager avec toi ma nouvelle (et mon angoisse). Ça s'appelle Les Glycines, c'est frais et fantastique, un peu comme la Vache Qui Rit, oui...


LES GLYCINES


Il est des 21 avril que l’on n’oublie pas. Ce soir là, le crépuscule était d’une beauté rare. Une lueur parme flottait au dessus de la Terre, comme pour annoncer l’écriture d’une page nouvelle. L’histoire ne dit pas en quelle année, ni à quel siècle nous sommes. Elle précise simplement qu’un parfum d’éternité embaumait l’atmosphère, ce soir là.

C’était la fin de la journée. Une journée de plus passée à chercher, à explorer, à réinventer les sons. Seul, cloîtré dans sa prétentieuse demeure de Paisley Park, Prince ignorait les heures. Le temps glissait sur lui sans jamais l’éreinter. Et malgré les années, ses traits si fins, ses yeux si noirs demeuraient parfaitement intacts.
Prince errait de pièce en pièce à la recherche d’un éclat final, celui qui donnerait à sa dernière composition toute son âme. Il avait remis le choix du titre à plus tard, mais était persuadé de tenir là son prochain chef d’œuvre. Bien plus qu’une chanson, cette dernière performance était à l’image de ses plus belles créations. Une ballade sombre et magnifique, ponctuée d’excès dont lui seul avait le secret.
Pourtant, Prince n’était pas encore pleinement satisfait. Ses paroles le hantaient, et le mot “mystery” qu’il avait couché sur le papier quelques heures auparavant ne sonnait plus comme il l’avait imaginé. Celui-ci manquait de fantaisie, d’audace. Alors, Prince se mit à prononcer une série de mots, espérant trouver ainsi celui qui donnerait des ailes à sa mélodie. Il fit de nombreuses tentatives, mais aucune ne parvint à le séduire. “Enigma” était trop plat, “hysteria” trop commercial, “pizzeria” trop pragmatique, et “macronia” trop abstrait pour lui…

Depuis plusieurs heures, Prince déambulait sans réussir à atteindre sa destination. Le mot magique refusait de se dévoiler, tandis que tous les autres lui étaient apparus comme des évidences. Les minutes défilaient, et le bruit de ses talons sur le carrelage froid de Paisley Park continuait de briser un silence des plus pesants, quand soudain…
Soudain, quel est ce rayon éblouissant, signe d’un véritable pétage de plomb de l’auteur qui se croit tout à coup autorisée à citer Etienne Daho pour rythmer son récit ?
… quand soudain, donc, Prince aperçut au bout d’un interminable couloir une silhouette noire. Celle-ci se tenait droite, immobile, et la distance rendait le moindre détail totalement imperceptible. Plusieurs mètres de murs pourpres tapissés de posters séparaient Prince de cette étrange créature.
De qui s’agissait-il ? Un garde du corps ? Une fan hystérique qui aurait réussi à s’introduire dans Paisley Park ? Un déséquilibré venu dans l’unique but de récupérer un cheveu de l’ultra-star ? Était-ce un homme ou bien une femme ? Était-ce Kim Basinger, ou bien Batman ? Cette silhouette était-elle réelle, ou bien un pur fantasme ?

Prince voulut s’approcher de l’ombre, quand celle-ci se mit à réciter d’une voix légère ces paroles familières : “Come. Closer. Feel what U’ve been dyin 4”. Sans réfléchir, Prince obéit, et avança vers sa cible. Il découvrit alors une femme, dont les traits se dessinèrent au fil de ses pas. Prince devina d’abord une longue robe noire, laissant apparaître une peau lumineuse et dorée. Il vit ensuite un visage incroyablement fin, une bouche follement attirante, et deux yeux en amande maquillés de crayon noir. Désormais, Prince en était sûr, cette beauté insolente ne lui était pas inconnue. Mais il ne parvenait pas à mettre un nom sur ce visage fatalement parlant.
Sur un ton à la fois inquiétant et rassurant (d’aucuns diront un ton macronisant”), la femme reprit “Don’t be afraid baby. Touch it, and explode”. Prince était bouleversé par le charme de son amnésie. La sensation de connaître cette femme, de partager sa vie, sa chair sans être capable de la nommer, le décontenançait comme jamais. Aveuglément, il l’aimait. Il passa alors une main fébrile dans ses cheveux ténébreux, et dévoila le grain de beauté qu’il pressentait sur sa joue gauche. Ce détail était la clé. Pourtant, Prince restait désarmé, incapable de s’adresser à celle qui se tenait devant lui, effroyablement calme et accessible, comme un reflet dans un miroir.
Une nouvelle fois, celle-ci le devança et lui dit “Understand, understand that I love U. But more than that, I want U”. Les yeux saturés de larmes, Prince contemplait ces mots qui étaient les siens, quand la femme lui tendit un flacon dont le contenu violet rendait illisible les quelques lettres inscrites sur le verre. Sans même chercher à comprendre, Prince le saisit, et but le liquide. Il regarda le flacon vide, et prononça le mot ultime, celui qu’il n’espérait plus, et qui ne serait jamais rendu public : “wisteria” (en Français : “glycines”).
Il sourit alors à la créature, lui souffla de sa voix grave un timide “Thank U”, et courut vers l’un de ses studios d’enregistrement, le flacon serré contre son cœur.

Il était minuit quand la neige se mit à tomber. La silhouette avait disparu. Prince lui, n’a vraisemblablement jamais atteint le studio. On retrouvera, quelques heures plus tard, un papier entièrement noirci du mot “mystery” raturé, et dans un ascenseur menant au studio d’enregistrement, des centaines de pétales violets.

Depuis ce jour, chaque année, les rues, les jardins, les parcs se parent de chapelets violets, qui se répandent entre ciel et terre comme une “purple rain”. Depuis ce jour, les mois d’avril voient pleurer les glycines et leurs fleurs améthystes, follement élégantes, scandaleusement toxiques...


Les meilleures nouvelles seront lues mercredi soir sur Nova, lors d'une émission hommage. On se keep in touch.




mardi 27 décembre 2016

LE M•BOARD DE DÉCEMBRE


   J'avais prévu de terminer l'année autrement. J'avais même commencé un M•Board or et blanc. Je n'en étais pas vraiment convaincue, d'autant que j'avais en tête une autre idée (et j'ignore pour quelle raison) : un M•Board aux couleurs des eighties.

Et puis il y a eu ce que j'appelle "un matin Whitney Houston". Le genre de matin où tu te réveilles en regardant ton fil Instagram, où tu tombes sur une photo de George Michael, puis une autre, puis une autre, puis où tu te dis "Tiens, c'est marrant tous ces gens qui aiment soudainement George Michael", jusqu'à ce que ton cerveau émerge et te fasse comprendre que celui que tu écoutais en boucle il y a quelques années, celui qui te remotivait pendant tes révisions de Noël, celui, aussi, que tu as découvert dans un clip étrange, moulé dans un déguisement de crevette géante (c'est cela oui) n'est plus de ce monde.

Ce M•Board tombait donc - si je puis dire - à pic. Je l'imaginais aussi coloré, mais moins froid. Moins solennel, moins dans l'hommage. Je n'ai pas connu les années 80, mais l'image que je m'en fais est précise. Un mélange de kitsch assumé, de sapes clinquantes, et de brushings savamment exécutés. Une foule d'individus qui se la pètent et se foutent royalement des regards de travers. Bref, tout ce qu'étaient George, Prince, Michael et les autres.
Aujourd'hui, j'ai beau accumuler les blouses aux cols montants et aux manches bouffantes, les idoles s'envolent et les eighties ne sont (presque) plus qu'un cimetière. Comme si le sort s'acharnait sur ceux qui auraient vécu trop fort, trop fiers ...

A part ça, j'espère que tu passes de bonnes fêtes. Termine bien l'année (mieux que George, stp), on se retrouve ici, en 2017 ;)





dimanche 6 novembre 2016

LA SEMAINE MEDIAS #30


   Je vais commencer en te disant merci. Merci de m'encourager, chaque année, dans cette folie Halloweenienne qui me pousse à investir des sommes folles dans des moustaches en poils de vedettes, et qui finira un jour par me faire perdre toute crédibilité.
Aujourd'hui, je reviens donc sans moustache, pour te parler de tout, de rien, de choses qui n'ont aucun rapport, et qui s'intègrent donc plutôt bien à ce concept encore un peu flou de "Semaine Médias". Comme nous en sommes, quand même, au 30ème numéro, je ne t'offrirai pas de place pour aller voir Claude François en concert (parce que, m'a-t-on dit, "ça va être un peu compliqué, Clémence"), seulement trois belles découvertes qui, je l'espère, feront frétiller ta moustache autant que moi.


1.
Les 140 ans de Lancel


Le 28 octobre, j'étais conviée dans les appartements privés du Printemps de Lyon pour célébrer les 140 ans de la Maison Lancel.
Un événement un peu hors du temps, au cœur d'un superbe immeuble haussmannien, transformé en showroom de luxe pour accueillir une sélection de sacs et accessoires tous plus désirables les uns que les autres.
L'occasion pour moi de redécouvrir la Maison, son histoire, la beauté de ses cuirs, la puissance de ses nouvelles teintes ...
Accessoirement (cet adverbe est terriblement bien trouvé, tu ne trouves pas ?), je suis aussi tombée littéralement amoureuse d'un Charlie en Elaphe noir (comprendre "joli serpent") (le 19 novembre approche à grand pas, je dis ça, je dis rien).
Merci encore à l'équipe Lancel du Printemps de Lyon pour ce moment unique.


     




2.
La première saison de Cha


Souviens-toi, dans ma précédente Semaine Médias, je te présentais Cha, l'héroïne un peu sonnée d'une websérie lyonnaise sur le point de voir le jour.
Aujourd'hui, grâce à une campagne de crowdfunding réussie, la saison 1 de Cha a pu être tournée. Le dernier épisode a été diffusé vendredi soir sur Youtube, et que dire à part que cette première saison donne follement envie de voir la suite.
Cha est attachante, le Monsieur dans l'épisode ci-dessus aussi (ouais, hein, on est d'accord), et Anthony Georgeon (le réalisateur et coloc' de Cha dans la série) est plus que bon. Mention spéciale également aux musiques de fin, souvent très très kiffantes. Bref, bravo les gars, on en redemande



3.
Le dernier Daisy Lambert



Depuis bientôt quatre semaines (tu relèveras une concordance certaine avec le début de Danse avec les Stars, #vietrépidante), j'étais littéralement bloquée, comme si ma playlist ne connaissait plus qu'Herbert Léonard.
Et puis, Daisy est revenu. Il a rejoué son vieux mélodrame, ses longs couplets à fendre l'âme. 
Dans ses "Cœurs Célestes", j'ai retrouvé la voix grave de Gainsbourg, les soupirs de Biolay, le kitch ultra chic de Chamfort, la folie de Tellier, et les claviers aériens de l'idole suprême : Christophe.
Coup de foudre absolu pour "L'autre côté", piste 6 du genre addictif qui a réussi à me faire oublier "Puissance & Gloire", avec son intro drama et son clavier final façon Jean-Patrick Babar (le fils un peu fictif de Jean-Sébastien Bach et Jean-Michel Jarre).
Bien joué M. Lambert, encore une fois ;)




dimanche 7 août 2016

LETTRE A POLNAREFF #2


Cher  Michel,

Il y a un an déjà, je t'écrivais cette lettre. Une missive du genre inspiré dans laquelle je te demandais pardon, pardon d'avoir préféré durant quelques années la blondeur facile et les refrains mécaniques d'une certaine Britney. Une lettre dans laquelle je te suppliais, aussi, de revenir. J'étais alors loin de me douter de ce qui allait m'arriver un certain 21 juillet.

Il y a deux semaines, en montant à Fourvière, j'ai vu mes années d'existence s'envoler par les fenêtres du funiculaire. Il devait m'en rester une dizaine quand je suis arrivée là haut. J'avais dix ans, je sais que ce n'était pas vrai, mais j'avais dix ans. J'étais surexcitée, et il y avait de quoi. Dans sa loge, Britney, mon idole d'alors, était en train de se préparer, tandis qu'une file d'attente sans fin s'allongeait de seconde en seconde.

Britney a toujours eu le sens du spectacle, du show, comme on dit là bas. Ce compte à rebours, sur l'écran qui surplombait la scène, était donc une évidence. Jusqu'au bout, j'ai retenu mon souffle, et lorsque Britney est enfin apparue, j'ai crié comme une gamine soudainement envahie par l'hystérie.
Britney avait un peu changé. Elle semblait plus musclée, plus ... virile. Un peu comme si Britney avait forcé sur la protéine. Je ne l'avais encore jamais vue avec un carré frisé et une queue de pie. Mais Britney a toujours eu le sens de la surprise ...

Ce soir là, Britney n'a pas quitté ses lunettes blanches, ce qui m'a quelque peu interloquée. Elle nous a fait rire, puis pleurer sur fond d'accords violets. Elle a même fait des ruines qui dormaient sous nos pieds un dancefloor de plein air (à défaut de faire de nos vies des cocottes en papier) (salut à toi, Francis à moustache).
Durant près de deux heures, Britney a enchaîné les tubes. Des chansons que je connaissais par cœur, et qui, bizarrement, m'ont parues bien mieux que d'habitude.
Sa voix était puissante, et montait parfois dans les nuages qui volaient au dessus du théâtre. Comme autrefois. Comme quand j'avais cinq ans et que je ne savais pas encore mettre un son sur un visage.


A cinq ans, Michel, je découvrais ta voix, sans image.
Ce 21 juillet, dans le théâtre plein à craquer de Fourvière, j'ai enfin pu voir ta musique. C'était en 2016, et sur mon billet, Polnareff avait définitivement remplacé Spears. 

Amiral, me voilà revenue sur ton rivage. Promis, je ne quitterai plus le navire, tu es bien trop cool pour que cela se reproduise.

Bien à toi,



Crédit photos :
Loll Willems

dimanche 17 juillet 2016

LE TOURNE-COEUR


   Il avait prévu sa marinière, et il avait bien fait. Peu avant son entrée sur scène, une pluie diluvienne avait refroidi nos corps, mais il en fallait plus, bien plus, pour atteindre ma fanitude.

"On va y arriver", a dit Christophe après s'être "Définitivement" installé. Mais bien sûr que oui, Cricri, même foudroyés, on n'aurait pas osé t'abandonner.
Malgré la marée d'adeptes des Marionnettes qui lui faisait face, Christophe lui, a osé la nouveauté. Une heure durant, les Vestiges du Chaos ont retenti dans les entrailles du théâtre antique de Fourvière. Et crois-moi, ils avaient de la gueule ces nouveaux diamants, au milieu des ruines et des cordes du Conservatoire de Lyon.
Évidemment, depuis le mois d'avril, j'avais eu le temps de répéter, d'apprendre le moindre mot, le moindre silence de l'album en question. Ce soir là, j'ai donc enchaîné les duos, en mimant tous les instruments que je pouvais. J'étais refaite de chez refaite ...  et un peu seule, à côté de Josette, Martine et Henriette, qui semblaient si timides face à cette idole un peu trop moderne.

On ne va pas se mentir, Christophe avait visiblement un temps d'avance sur le public de Fourvière. Après une courte pause, le temps d'installer un piano mal accordé, Christophe a donc revêtu son costume de chanteur à succès.
Josette était refaite de chez refaite. Moi, un peu déçue de ne pas avoir eu droit au coup de fil de Stéphanie (pourtant réclamé par une foule en délire deux personnes, dont moi). Mais tellement surprise par cette réorchestration démentielle, façon Radiohead, d'Aline. Et surtout, complètement tourneboulée par ces quelques notes violettes qui achevèrent une heure et demi passée entre ciel et terre.
Pour une fois, je n'avais espéré aucun hommage. Mais le tourne-cœur porte toujours aussi bien son nom, et son génie demeure intact.




Crédit photos :






EDIT : Je te redonne le lien de Tangerine, pour écouter la voix d'Alan Vega une dernière fois. Il a rejoint hier le cercle (pas assez fermé) des disparus de 2016 ...
 

dimanche 24 avril 2016

PANTONE 2665

   J'étais sur une bonne lancée. J'avais mûrement réfléchi, et consulté toute une assemblée (au moins ... deux personnes !). J'étais prête à poursuivre sans rien changer, en me laissant porter par mes inspirations du moment. J'avais même prévu d'aller photographier le Vieux Lyon pour te parler ce week-end de ce quartier que j'aime tant.


C'était jeudi soir. J'étais aussi cool qu'un Frankie en partance pour Hollywood. Et puis mon frère a prononcé une phrase, la phrase de trop, comme on dit dans les bistrots (mais bien sûr). Sur son écran d'ordinateur, j'ai vu son visage, ses traits si fins, ses yeux si noirs, mais je ne voulais pas y croire. D'ailleurs, à 98 796 reprises, j'ai répété les seuls mots que je trouvais à dire : "C'est pas possible" (comme quoi, l'incompréhension n'est pas forcément un sentiment très inspirant ...). En allumant la télé, je me suis effondrée en larmes, comme si Blake et Alexis venaient de découvrir qu'Amanda était leur fille (comme quoi, regarder Dynastie n'aide vraiment pas à rester digne ...). Vendredi matin, le réveil fut difficile. J'étais revenue sept ans en arrière, avec dans ma bouche ce même goût amer, et l'impression d'étouffer sous un drap de nostalgie (je te laisse imaginer ma réaction quand je suis arrivée devant ma brosse à dents violette ...).


Aujourd'hui, comme tu peux le voir, j'essaye d'en rire alors que le dernier des Grands est parti. Celui qui m'avait consolée après la mort de Michael laisse derrière lui un vide immense et une pluie d'améthystes. Son kitsch était sans pareil. Ses cris forçaient l'hystérie. Personne ne se roulera jamais par terre comme lui. Et personne ne portera jamais aussi bien le violet.


La mort m'a volé ma dernière idole. Pourtant aujourd'hui, Prince est plus vivant que jamais. Alors prends-en de la graine, jeune artiste entre guillemets. 






PS : Pour les nostalgiques, mon addiction à Prince en 5 articles à découvrir ici, ici, ici ou encore ici, et ici ;)

dimanche 17 avril 2016

LES VESTIGES DU CHAOS

   Ces derniers temps, il se passe un certain nombre, voire un nombre certain de choses bizarres. Les petits jeunes de la Nouvelle Star se déchaînent sur du Claude François (cocasse), Nabilla affiche fièrement ses nouveaux mocassins à glands (very cocasse), et celui qui criait Aline pour qu'elle revienne fait aujourd'hui la une de Télérama (over cocasse).
Arrête-moi si je me trompe, mais j'ai l'impression que quelqu'un là haut a pris la Terre pour une boule à neige. Résultat, c'est un peu le chaos. Heureusement, Christophe est là pour le rendre beau ... 


Dès ses premiers mots, Christophe nous propose "d'ouvrir des choses". Visiblement, le mec a toujours son billet open pour les pays chauds. Ça tombe bien, nous aussi.
Alors on le suit, on marche sur la plage avec lui, on nage la brasse coulée dans un Océan à 37 degrés, et l'on se noie volontiers dans une mélodie subaquatique dont seul Christophe a le secret.
Piste 4, un piano lointain nous fait revenir à la surface. Le fantôme de Lou Reed flotte au dessus de la mer, l'occasion de nouvelles fulgurances littéraires (mention spéciale à la "guitare amnésique").
Au loin, la Dangereuse nous guette, comme le calme annonçant la tempête. Une voix fragile nous berce, mais la quiétude est éphémère et précède une transe sucrée. Alan Vega est dans la place, "c'est le retour de la tangerine" et bordel, on avait oublié à quel point on pouvait aimer les agrumes.
On perd le contrôle, le pilote automatique est activé, Christophe fait du Christophe, et ça nous plaît. Et puis, sans prévenir, Jean-Michel Jarre débarque. Une bombe dubstep explose et laisse éclater la beauté des Vestiges du Chaos.
Un peu sonnés, nous voilà transportés dans le passé. Piste 11, le Dernier des Bevilacqua a garé sa Vespa pour replonger dans ses livres et remuer la poussière. Vale, c'est le nom du poème que Christophe a choisi pour parler à nos tripes.
L'album touche à sa fin, et après un céleste Ange Sale, Christophe se lâche et se mue en véritable Booba à moustache, dévergondé par les piquantes jumelles du groupe Orties. Et le pire Messieurs Dames, c'est que ça marche.

 
En bref, le Samouraï en marinière signe une nouvelle fois un album ultra moderne, sauvage et libre. Plus génial tu meurs, dirait Philippe Manoeuvre.  




Crédits photo :

Lucie Bevilacqua
Olivier Metzger





dimanche 10 avril 2016

LE M•BOARD D'AVRIL

   Oui, je sais, le dernier M•Board date du 20 mars et nous ne sommes que le 10 avril. Mais j'ai envie de te dire "and so what ?". Après tout, ce n'est pas de ma faute si le temps file encore plus vite qu'une transaction de trader sous cocaïne. Mais passons.

Ce mois-ci, j'ai eu envie de ressortir ma collection de vinyles. Je me suis amusée à les photographier, à les recadrer, à trouver les bons angles pour faire en sorte que ce board soit le plus harmonieux possible. On a ri, mais on a ri ! Non, j'déconne.
Plus sérieusement, si j'ai ressorti les vinyles, ce n'est pas un hasard. Déjà parce qu'Etienne Daho a dit un jour "qu'il n'est pas de hasard, il est des rendez-vous, pas de coïncidence". Ce qui veut bien dire qu'à priori, j'avais rendez-vous avec mes vinyles ... Soit.
Et deuxièmement, parce que je suis actuellement en pleine réflexion bloguesque. Je me pose des questions, parce que je vois bien que quelque chose a changé, que toi et moi, on n'est plus vraiment sur la même fréquence. Alors je m'interroge, je me demande si parler de tout avec un concept un peu flou était la bonne idée.
Tu l'as peut-être remarqué, de plus en plus, je me passionne pour la mélodie et l'image, mais l'image au sens large, celle d'un film de cinéma, d'une pochette de disque ultra kitsch, d'une pub pour cosmétiques ou d'un clip des années 83 (oui oui, 83, sinon ça rimait pas). Je me dis qu'il y a peut-être quelque chose à creuser de ce côté là, sans pour autant oublier le vêtement, la sape, celle qui, 7 ans en arrière, m'a donné envie d'écrire ici.
Tu vas me dire qu'au fond, je te propose quasiment la même chose que ce que je fais actuellement. Ce à quoi je répondrai d'un air très assuré "non, pas vraiment". Tout n'est pas encore très clair, mais j'ai envie d'un positionnement plus affirmé, plus assumé (tout de suite les grands mots, tu sais). Bref, envie d'un blog culture un peu barré, qui ne se cantonnerait pas à la critique de bas étage ni à une simple revue d'actualités ...

J'ignore encore vers quoi tout cela nous mènera. J'espère dans tous les cas que tu seras toujours de la partie. Affaire à suivre ...



Liste des vinyles :
(de gauche à droite et de haut en bas)

Wham - Make It Big (j'assume)
Pockets - Come Go With Us
Michael Jackson - I Just Cant' Stop Loving You 
Marilyn Monroe - Goodbye Primadonna
Nik Kershaw - The Riddle
Prince - Controversy
Johnny Legend - Are You Hep To Me





lundi 28 mars 2016

LA SEMAINE MEDIAS #29

   Mon premier mois de stage s'achève à peine et déjà le mémoire me guette. Même si j'espère pouvoir revenir ici de temps en temps, les prochains week-ends s'annoncent studieux. Alors avant que la tâche ne m'accapare, je tenais à te parler de mes derniers frissons, de mes récents émois, bref, de mes kiffades du moment (oui, kiffades, c'est comme les grillades, le rumsteck en moins).


Lundi



"Bientôt, le plus tard j'espère". Avoue que cette phrase a de la gueule. Même Fabrice Luchini la trouverait bandante, pourtant, c'est bien elle qui ouvre La Débandade, un bijou made in Argentine signé Benjamin Biolay (plus connu à Buenos Aires sous le nom de Bèn'jamine Biolaille).  
Que les fans des Cerfs Volants se rassurent, les violons sont toujours là, mêlés au bandonéon (décidément) et à la voix mélodieuse et suave de Biolay, celle qu'on aime entendre et qu'on se plaît à écouter (là tu te dis sûrement que je fais du style pour meubler, pourtant crois-moi, ces 2 mots prennent tout leur sens avec un mec comme BB)


Mardi



Mardi nous étions à J-3 de l'ouverture de la billetterie des Nuits de Fourvière. Autant te dire que vendredi, à 15h02 (soit 2 minutes après l'ouverture), j'étais l'heureuse propriétaire d'un aller simple pour les paradis perdus. Le 11 juillet, ma moustache préférée se produira au Théâtre Antique de Fourvière, et j'en tremble d'avance.
Car en attendant, Christophe nous dévoile petit à petit les sublimes "Vestiges du Chaos". La nouveauté de la semaine est démentielle. Le titre est kitsch, d'un kitsch ultra moderne dont seul Christophe a le secret. Le texte est beau. La voix est claire, tellement qu'on a l'impression d'apercevoir au loin la Petite Fille du Soleil. Et Booba n'a plus qu'à aller s'acheter un tee-shirt (et un cerveau, on sait jamais, s'il y avait une promo ...), tant Christophe use avec intelligence du vocoder. 





Mercredi



Restons à Lyon, puisqu'il s'y passe beaucoup de choses. Et de sympathiques choses. Comme cette nouvelle websérie nommée Cha, à l'instar de son héroïne. Cha est une jeune fille timide, qui a visiblement un petit pète au casque, et c'est précisément la raison pour laquelle je t'en parle. Car Cha est drôle, mais Cha a aussi besoin de toi. En effet, Anthony Georgeon, le créateur de ce Sex & The City 2.0, a lancé récemment une campagne de crowdfunding, à suivre ici. Si Cha te plaît (ou si "ça" te plaît), n'hésite pas à aider Anthony à finaliser son projet et faire que cette websérie voit le jour.


Vendredi


Si bosser en agence de comm' avait provoqué en moi quelques réactions étranges, il semble que le fait de travailler pour une entreprise qui fabrique des produits pour enfants soit tout aussi perturbant. Pour être très franche avec toi, disons que je suis devenue complètement gaga. Désormais, je passe mes pauses dèj' devant Gulli, je collectionne les jouets de Happy Meal, et je m'extasie devant la mignonitude pastel d'une vidéo postée par Bourjois pour promouvoir ses fameuses boîtes rondes. Elle est loin, très loin la Clemence M qui ne jurait que par le noir ... 



Dimanche



Autre preuve de ma régression mentale, mon amour inconditionnel pour les packagings de Pâques de la Pâtisserie des Rêves. Voilà voilà, maintenant tu es prévenu(e), un petit lapin en carton suffit à me combler de joie ... 





dimanche 21 février 2016

LA SEMAINE MEDIAS #28

   Ca y est. J'ai passé mon dernier partiel, oui, mon DERNIER partiel. Comme on quitte une amie de longue date, j'ai dit au revoir à ma fac, et le temps d'une dernière soirée, j'ai flotté dans cette atmosphère folle et légère qui résume à elle seule cette courte année. Lundi prochain, je débuterai un nouveau stage, celui qui clôturera le chapitre "études" de ma vie. Et comme je ne réalise toujours pas, je continuerai à te parler de la fac dans mes prochains articles, avec quelques conseils "orientation" et très vite (genre la semaine prochaine, en fait), un look sponsorisé par Nostalgie. 
Mais pour l'instant, place à la 28ème Semaine Médias. Une semaine à faire crier grâce à tous les échos, à faire trembler les murs de Jéricho, et surtout, à faire blêmir les psychorigides de la parité qui s'aventureraient sur ce blog (tu vas vite comprendre, rassure-toi). 


Samedi



Samedi dernier, Christine est revenue sur les lieux du crime. Deux ans après son lancé de paillettes, Heloïse a bien grandi. Plus habitée que jamais, elle a troqué le costume doré pour un look à la James Dean. On félicite le réalisateur pour ces plans furtifs faussement mal cadrés, et on fait coucou à MJ, qui semble s'être définitivement réincarné


Lundi



Le lundi, c'est un peu mon jour "safari". Le jour où je glandouille (du verbe "glandouiller") sur Youtube, à la recherche de celui ou celle qui pourrait me divertir (ou, éventuellement, m'apprendre à faire un smoky) (quoi ?! tu sais pas faire un smoky ?!).
Lundi dernier, je suis tombée sur Adèle, une gamine complètement jetée du genre surdouée. A voir absolument : sa vidéo sur les Youtubeuses beauté :) 


Dimanche


Je profite de cette fin de dimanche ensoleillé pour te présenter le dernier clip de Thaïs Té. Certaines la reconnaîtront peut-être car Thaïs fut un temps présente dans ma blogroll lyonnaise. Aujourd'hui, Thaïs chante, et elle le fait bien. Preuve en est son dernier titre, "Little Liar", que je ne peux m'empêcher d'écouter 15 fois d'affilée. Effet garanti. 





lundi 11 janvier 2016

LE ROI DU BAL (1ère vidéo inside !)

   2016 avait plutôt bien commencé. Maman avait fait de la soupe, ma wishlist soldes était archi-prête et j'avais révisé mon Polnareff. Et puis, en une semaine, tout s'est mis à déconner. Mais pas déconner gentiment, non, tout s'est mis à déconner grave.
D'abord, j'ai littéralement craqué mon slip chez Sephora. Ensuite, j'ai (re)découvert que je ne rentrais plus dans des pantalons taille 34. Et pour finir, Michel Delpech est parti loin d'ici


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Rien à faire, depuis une semaine, ma playlist est en deuil, ma chemise à pois refuse de s'alimenter et mon patte d'eph' tire la gueule. Ils avaient beau savoir, aujourd'hui, tous restent aussi inconsolables qu'un poireau oublié dans une blanquette de veau. Et honnêtement, on les comprend.

Parce que Michel, c'était le roi du bal.  Celui qui osait la veste jaune poussin et le quart de frange face à Claude François (le plus grand de tous, souviens-toi).



Michel, c'était ce gars avec un sourire dans la voix, qui n'hésitait pas à donner de sa moustache (parfois même, accompagné d'autres moustaches que tu reconnaîtras, n'est-ce pas ...). 




Et puis, Michel, c'était des histoires, des images, des chansons qui s'écoutent et se regardent. Avec lui, on prenait l'avion de nuit, on allait à Bombay (en faisant escale dans le Loir-et-Chermême si tu avoueras que c'était parfaitement insensé), on plaquait le marketing et on pensait à notre meilleur ami (auquel on avait préalablement piqué la femme).

Ouais, on en a fait des conneries avec Michel. Aujourd'hui pourtant, je ne retiens que cette voix rassurante, celle que j'écoutais beaucoup trop ces derniers temps, comme pour retarder l'inévitable et faire mentir l'irréfutable ...
Et comme je ne pouvais te laisser seul(e) avec cette fin d'article pas du tout niaise, je te quitte sur LA nouveauté de l'année : Clemence M en playback, et en vidéo, s'il te plaît. Michel était du genre expressif quand il chantait. Alors j'ai décidé de lui rendre hommage, à ma manière (comme dirait Dalida), en m'adonnant à ce périlleux exercice. J'espère que tu n'as pas peur du ridicule (et des super productions), car moi pas :)









PS : Je vois que 2016 a décidé de continuer à déconner ... Au moins une chose est sûre : Mars est maintenant habitée ;)