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dimanche 24 avril 2016

PANTONE 2665

   J'étais sur une bonne lancée. J'avais mûrement réfléchi, et consulté toute une assemblée (au moins ... deux personnes !). J'étais prête à poursuivre sans rien changer, en me laissant porter par mes inspirations du moment. J'avais même prévu d'aller photographier le Vieux Lyon pour te parler ce week-end de ce quartier que j'aime tant.


C'était jeudi soir. J'étais aussi cool qu'un Frankie en partance pour Hollywood. Et puis mon frère a prononcé une phrase, la phrase de trop, comme on dit dans les bistrots (mais bien sûr). Sur son écran d'ordinateur, j'ai vu son visage, ses traits si fins, ses yeux si noirs, mais je ne voulais pas y croire. D'ailleurs, à 98 796 reprises, j'ai répété les seuls mots que je trouvais à dire : "C'est pas possible" (comme quoi, l'incompréhension n'est pas forcément un sentiment très inspirant ...). En allumant la télé, je me suis effondrée en larmes, comme si Blake et Alexis venaient de découvrir qu'Amanda était leur fille (comme quoi, regarder Dynastie n'aide vraiment pas à rester digne ...). Vendredi matin, le réveil fut difficile. J'étais revenue sept ans en arrière, avec dans ma bouche ce même goût amer, et l'impression d'étouffer sous un drap de nostalgie (je te laisse imaginer ma réaction quand je suis arrivée devant ma brosse à dents violette ...).


Aujourd'hui, comme tu peux le voir, j'essaye d'en rire alors que le dernier des Grands est parti. Celui qui m'avait consolée après la mort de Michael laisse derrière lui un vide immense et une pluie d'améthystes. Son kitsch était sans pareil. Ses cris forçaient l'hystérie. Personne ne se roulera jamais par terre comme lui. Et personne ne portera jamais aussi bien le violet.


La mort m'a volé ma dernière idole. Pourtant aujourd'hui, Prince est plus vivant que jamais. Alors prends-en de la graine, jeune artiste entre guillemets. 






PS : Pour les nostalgiques, mon addiction à Prince en 5 articles à découvrir ici, ici, ici ou encore ici, et ici ;)

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